Ça y est je commence mon blog! J’aime écrire et j’aime raconter ma vie alors ça devrait le faire…
Non, réellement, je me suis demandée ce que je pouvais bien écrire pour inaugurer cette catégorie. Que pouvais-je bien dire qui pourrait vous intéresser?
Je me devais de parler du tissage évidemment mais pas seulement, car le tissage est pour moi, en quelque sorte, l’aboutissement d’années de créations diverses et variées, d’essais, de recherches.
Parler tissage c’est un peu vous parler de moi.
Parler de tissage c’est parler de ce qui m’a menée au tissage, c’est parler de moi en fait!
Quand on me demande quelles sont mes qualités, ce que je dis en premier c’est: la créativité.
Depuis toujours j’ai ressenti le besoin de créer et si vous avez lu le « À propos » sur le site, je l’évoque déjà.
Quand j’étais enfant, il fallait toujours qu’il se passe quelque chose. Alors je dansais dans ma chambre, inventant des chorégraphies dingues… je me souviens m’être fait des bleus aux genoux à force de répéter un mouvement pour qu’il soit parfait. Pourtant personne n’a jamais eu l’honneur de voir ce chef d’œuvre!
Je chantais à tue-tête dans ma chambre toujours sur les mêmes chansons (mon frère déteste depuis l’album Diamonds and Pearls de Prince!). Je faisais les harmonies sur les musiques de pubs (mon frère déteste depuis les pu… ah non! il me déteste moi en fait! Lol! ).
Je dessinais en prenant pour modèle les mannequins des magazines ou mes profs en cours. Je créais des personnages de BD ou de dessins animés (coloriés avec les beaux feutres à alcool offerts par mon oncle).
Je collais, je bricolais, je fabriquais avec tout ce qui me tombait sous la main…
« Être créatif c’est ajouter de la vie à la vie. »
Pour moi il y a toujours eu quelque chose de vital dans le processus de la création. Créer au sens large. Créer c’est montrer qui je suis, créer, c’est exister, créer c’est être!
Ce besoin de m’exprimer allait sûrement de paire avec ma grande sensibilité, mon manque de confiance et mon côté très réservé (personne ne me croit quand je dis que je suis timide). Créer était une évidence.
Et pourtant, ce n’était pas si simple que cela. Avec le recul, je me dis que j’aurais dû me lancer dans des études d’arts et non pas dans des études d’anglais… Mais à l’époque, cela me paraissait logique, je me suis ainsi orientée vers ce que je savais faire et ce que je connaissais.
Il me manquait sûrement une culture artistique, une ouverture intellectuelle vers ce domaine et j’étais plutôt sage, disciplinée et ne prenais pas trop de risques. J’avais aussi peur que si on m’obligeait à dessiner tous les jours par exemple, cela ne soit plus un plaisir…
La création est pour moi quelque chose d’instinctif
J’avais peut être aussi peur de l’apprentissage en lui-même. La création pour moi est quelque chose de très instinctif, j’ai besoin de sentir que j’arrive à faire sans que cela me demande beaucoup d’efforts dans l’apprentissage d’une technique. C’est comme ça que j’ai toujours appris, c’est pareil pour les langues. Le danois, je l’ai appris de manière naturelle, parce que ma mère le parlait alors c’est comme ça que j’ai appris l’anglais et que je me débrouillais en allemand: naturellement, d’oreille. Je sais que cela m’a toujours limitée au niveau technique. En anglais par exemple, c’est la grammaire et la linguistique qui péchaient.
Aujourd’hui je sais que je me suis limitée… par paresse, par peur de ne pas réussir…? Je n’ai jamais poussé plus loin et pourtant je m’autorise à créer quand même.
Je m’autorise à créer, mais pas dans le tricot, le crochet ni la couture! Déjà parce que je trouve cela trop technique pour moi (j’ai essayé d’apprendre mais ça ne me parle pas), et aussi parce que ma mère excelle dans ces domaines! J’avais envie de trouver mon domaine à moi.
Créer c’est aussi mon identité, ma manière d’exister dans le regard des autres. Créer passe par le corps, la voix, les mains, l’esprit, l’imagination … et j’aime explorer toutes ces facettes, même si je regrette parfois de ne faire que les effleurer et de ne rester qu’une autodidacte.
Le syndrome de l’imposteur? Parfait sujet pour un futur article!
Et donc: pourquoi le tissage?
À vrai dire au début, je n’étais pas sure d’aimer le tissage quand j’ai commencé à voir les créations faire leur apparition sur Instagram. Je trouvais même certaines tentures très moches et cela me laissait dubitative.
Et puis, avec une amie, nous avons décidé d’essayer. Chacune de notre côté, elle à Dieppe et moi à Ermont, en région parisienne. Nous avons fabriqué un petit métier à tisser en carton et nous avons crée notre tout premier tissage mural. Plus que le résultat final, c’est le processus qui m’a plu. Une technique simple et très relaxante. C’était presque méditatif.
J’ai continué, j’ai acheté un vrai métier à tisser, puis un plus grand et on a commencé à m’en commander. Mon père m’en a fabriqué un très grand pour ma première très grande pièce, commandée par une amie.
Je n’ai pas arrêté et j’explore avec ma propre technique, que j’essaie d’améliorer, et ma propre « patte ».
J’ai ensuite diversifié mon activité avec des objets plus petits à suspendre: des nuages, des coeurs, des cercles…
Je transmets également lors de mes ateliers. La première fois, c’était avec ma classe de CM1: un métier à tisser en carton chacun, des pelotes de laine récupérées, et ils se sont lancés. Ils n’arrêtaient plus, dès qu’ils avaient 5 minutes, ils sortaient leur ouvrage… J’ai même été obligée de me fâcher quelques fois car ils tissaient au lieu de travailler! On sous-estime souvent les bienfaits des travaux manuels…
N’hésitez pas à vous inscrire à l’un de mes ateliers ou à me demander d’en organiser un chez vous. Vous verrez à quel point cela détend et vous permettra de vous évader le temps de quelques heures.
Vous savez presque tout maintenant! Dans un prochain article, je vous parlerai des créatrices que j’admire et m’inspirent.
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